1. Repères:
Au XVème siècle, la peinture du Nord de l’Europe possède son style et son univers symbolique propre.
Réforme de 1517: séparation nette entre une Europe catholique et une Europe protestante.
2. Généralités:
L’illusion réaliste des maîtres flamands (reproduction quasi photographique de la réalité).
Ils excelleront dans la représentation méticuleuse de la réalité et dans l’art du portrait.
On représente le réel sans modification ni idéalisation, c'est ce qui caractérise entre autre un bon nombre d'oeuvres des pays du Nord. L’idéal est alors un beauté réaliste, "naturelle".
On trouve des scènes de la vie bourgeoise.
La connaissance scientifique est associée à une observation scrupuleuse de la nature.
L’autoportrait résume la pensée humaniste de la Renaissance ("qui s’intéresse à l’homme").
D’autres artistes demeurent cependant fidèle à un imaginaire médiéval, peuplé de mystères et d’êtres fantastiques.
Du fait du protestantisme, les peintres se trouvent devant l’absence de commandes religieuses et se tournent donc vers une peinture d’ordre naturaliste (scènes réalistes, quotidiennes); des scènes de genre.
Les personnages sont représentés en tenues réelles => rendu plus réaliste.
Le rendu de la lumière, la précision des détails rendent sensible un monde bien réel.
3. Thèmes et styles:
Les productions artistiques des pays protestants vont se démarquer de l’art du Sud de l’Europe, avec l’apparition de nouvelles thématiques:
- la peinture de paysage, une des contestantes des Pays-Bas et de l’Allemagne. Représentation de la nature avec un haut degré de fidélité, célébrant les beautés de la nature.
- les scènes de la vie quotidienne, à reproduire telle qu’elle est, sans magnifier la réalité.
- la nature morte, qui participe à la sacralisation du quotidien. Elle met en valeur le travail du peintre, le thème étant secondaire. L’effet pictural prime plutôt que la volonté narrative ou illustrative.
La nature morte symbolise la progressive autonomisation de la peinture.
- le portrait, genre dans lequel les peintres hollandais et allemands excellent.
- l’autoportrait, montre que le créateur est au moins aussi important que l’oeuvre.
La peinture à l’huile donne des tracés précis avec des aplats qui caractérise un effet réaliste.
Les peintres laisse apparaître leur touches notamment grâce à l’empâtement.
4. Techniques:
Peinture à l’huile permet de figurer avec précisions des détails sur un tableau. De plus, elle offre la possibilité de reprendre un tracé, du fait de son temps de séchage très long, et des couleurs éclatantes.
La peinture a tempera, à base d'oeufs, sèche rapidement.
Clair-obscur: effet de contraste produit par les lumières et le sombres des objets représentés.
5. A connaître:
Albrecth Altdorfer (1482 - 1538), la bataille d’Alexandre et Darius à Arbèles 1529.
Jérome Bosh (1453 - 1516), les sept péchés capitaux, la nef des fous, le jardin des délices.
Bruegel l’Ancien (v. 1525/1530 - 1569), une noce campagnarde, v. 1565.
Van Eyck (1390 - 1441), retable de l’agneau mystique (1432), vierge au chandelier Rolin, Arnolfini et sa femme.
Albrecth Dürer (1471 - 1528), la fête du rosaire (1506), l’Apocalypse (15 planches, 1498), Némésis (v. 1500), le chevalier, la mort et le diable, Saint Jérôme, la mélancolie (1514).
Grünewald (1475 - 1528), retable d’Issenheim (1516).
Frans Hals (1581 - 1666), la bohémienne (1628).
Hans Holbein (1465 - 1525), Sir Richard Southwell (1536), les ambassadeurs (1533).
Rembrandt (1606 - 1609), la mère de Rembrandt (1631), la ronde de nuit (1642), les syndics des drapiers (1662), la fiancée juive (v. 1665), Bethsabée (1654), le boeuf écorché (1655), autoportrait au chevalet (1660).
Jacob Van Ruisdael (1628/1629 - 1682), le coup de soleil.
Jan Vermeer, dit Vermeer de Delft (1632 - 1675), l’entremetteuse (1656), la jeune fille au verre de vin (v.1662), vue de Delft (v. 1681), la laitière (1660 - 1661), la ruelle (v.1661), la dentellière (1670 - 1671), dame debout à l’épinette (v.1670), l’astronome (v.1668).
Van der Weyden (1400 - 1464), la descente de la croix.